La bataille navale de Salamine
(480 avant J.-C.)




Salamine est une petite île à quelques kilomètres au large du Pirée, le port d'Athènes. En 480 avant J.C., les Perses, voulant se venger de la cuisante défaite qu'ils avaient subit dix ans plus tôt, envoyèrent une importante flotte de 500 bateaux lourdements armés, avec à leurs bord plus de 300.000 soldats prêts à débarquer sur les rivages grecs de Phalère, à l'est du Pirée.
Mais au large de Phalère, les Perses furent arrêtés par une flotte athénienne de 200 trières. Les trières étaient des bateaux de combat légers et maniables, d'environ 40 mètres de long. La vitesse de croisière d'une trière était d'environ 8 noeuds (15 km/heure). À son bord se trouvait une vingtaine de soldats spécialements entrainés, les épibates, et 170 rameurs.


La tactique gagnante

Les Grecs, simulants la retraite vers Salamine, décidèrent les dirigeants perses à lancer la moitié de leur flotte à leur poursuite. Les ennemis des Athéniens furent alors entrainés dans le détroit de Salamine : c'était le 22 septembre au soir. Le roi Xerxès, prévenu, fit installer son trône à l'endroit de la bataille, qu'il considèrait comme déjà gagnée.
Le lendemain matin, la flotte athénienne avait le dos tourné à l'île de Salamine et faisait face aux 500 navires perses. En début de matinée, sous les ordres de Thémistocle, les Athéniens commencèrent à encercler la flotte adverse.
Quelques heures plus tard, quand la manoeuvre fût terminée, les trompettes athéniennes retentirent et les trières, bien qu'inférieures en nombre, foncèrent sur les navires perses. Et là, le carnage commença : les étraves en bronze dont étaient équipés les navires athéniens perçèrent les coques des navires ennemis ; et les Perses qui réussirent à nager tant bien que mal furent impitoyablement tués à coups de rames. À la fin de la journée, la moitié de la flotte perse avait été coulée. Les Athéniens perdirent 40 trières et leurs adversaires 250.
Xerxès, furieux, rentra chez lui avec l'autre moitié de sa flotte...


 

© F. Oger