La cité d'Athènes


Athènes reste sans doute la cité antique la plus célèbre de nos jours. À son apogée, aux environs du Vème siècle avant J.C., son territoire s'étendait sur 2650 kilomètres carrés, et on pense que 250 000 à 300 000 personnes y habitaient : c'était alors la plus peuplée et la plus étendue des cités.

D'où vient le nom d'Athènes ?

Selon la légende, deux grands dieux se disputaient la protection d'une petite ville. Cécrops, le roi de cette ville, cherchait en effet à lui donner un nom. Il décida que ce serait la divinité qui ferait le présent le plus utile aux autochtones qui remporterait le "concours". Poséidon, le dieu des océans, fit jaillir des roches de l'acropole une fontaine d'eau salée ; Athéna, quant à elle, offrit un olivier. Le roi, pour départager les deux concurrents, fit appel à son peuple pour qu'il votât. Les hommes choisirent Poséidon, et les femmes Athéna ; mais il y avait dans l'assemblé plus de femmes que d'hommes. Ainsi, la déesse victorieuse donna son nom à la cité.
On peut voir apparaître dans cette légende la première forme de démocratie, où tout le monde vote, sans exception, car Cécrops, le roi dont on parle dans cette histoire ancienne, a sûrement vécu aux alentours de 1600 - 1700 avant J.C. Une page spéciale de ce site est d'ailleurs consacré à la démocratie dans cette cité.
Cette légende sert aussi "d'excuse" : les Anciens s'en sont servi afin d'expliquer pourquoi les femmes furent, par la suite, interdites de plusieurs choses : le droit de vote, bien sûr, mais aussi, par exemple, celui de donner leur nom à leurs enfants. La suite du récit raconte donc que Poséidon, furieux après sa défaite, menaçait de ravager la pays ; les hommes intervirent pour l'apaiser, en interdisant aux femmes ces privilèges.

La population

Au Vème siècle avant J.C., il y avait à Athènes environ 110 000 esclaves, c'est-à-dire plus d'un tiers de la population ! Le reste se composait de 40 000 métèques : sous ce terme étaient regroupés tous les étrangers vivant dans la cité, mais qui n'étaient ni citoyens, ni esclaves. Ils étaient libres, mais ne possédaient pas les droits des citoyens.
Enfin, le corps civique comptait 150 000 membres. Parmi eux, 40 000 citoyens, qui formaient le corps politique ; celui-çi était lui même divisé en 4 classes :

1ère classe : hoplites (1000 membres)
2ème classe : cavaliers (4000 membres)
3ème classe : hoplites (14 000 membres)
4ème classe : fantassins légers et rameurs sur les trières (21 000 membres)



 

© F. Oger